Il y a 20 ans aujourd'hui sortait Do The Right Thing, l'oeuvre maîtresse du réalisateur Spike Lee, qui est aussi le film le plus honnête, drôle et courageux sur le racisme dans l'histoire du cinéma américain. Ses dernières images avaient effrayé certains critiques, dont ceux des magazines Newsweek, New York et Rolling Stone, qui avaient prédit des émeutes raciales dans les villes américaines en raison du refus de Lee de choisir une fin où tous les protagonistes, noirs et blancs, se réconcilient. On y voyait Mookie, le livreur de pizza interprété par Lee, fracasser avec une poubelle en métal la vitrine du restaurant de son employeur italo-américain, déclenchant ainsi une émeute à la fin d'une journée torride dans le quartier new-yorkais de Bedford-Stuyvesant où Radio Raheem, un résidant noir, venait d'être tué par un policier blanc.

Tourné à une époque où les tensions raciales étaient vives à New York, Do The Right Thing fait aujourd'hui partie des classiques du cinéma américain, comme le souligne Peter Howell dans cet article publié aujourd'hui dans le Toronto StarAnd that's the truth, Ruth, comme le répète dans le film DJ Señor Love Daddy, l'animateur de radio interprété par Samuel L. Jackson, un des excellents acteurs d'une distribution incluant Rosie Perez, John Turturro, Martin Lawrence, Ossie Davis, Ruby Dee et Danny Aiello.

Je vous laisse sur un extrait de Do The Right Thing dans lequel cinq personnages expriment leurs préjugés ou leur racisme en utilisant tous les stéréotypes et insultes du répertoire :