Le Washington Post a obtenu, grâce à la loi américaine sur la liberté de l'information, une transcription partielle d'une «conversation» entre un interrogateur du FBI et Saddam Hussein avant la pendaison de l'ancien dictateur irakien. Hussein a avoué avoir fait croire au monde qu'il possédait des armes de destruction massive parce qu'il craignait de paraître faible vis-à-vis de l'Iran s'il disait la vérité. Il a aussi dénoncé Oussama ben Laden, le qualifiant de «fanatique». Je traduis un passage pour le moins étonnant du compte rendu du Post :

Hussein, en fait, se sentait tellement vulnérable face à ce qu'il considérait être la menace des dirigeants «fanatiques» de Téhéran qu'il aurait été prêt à conclure un «accord de sécurité avec les États-Unis pour protéger l'Irak contre les menaces de la région».

«La menace iranienne était la plus importante raison pour laquelle il n'a pas permis le retour des inspecteurs de l'ONU», a écrit Piro (l'interrogateur du FBI). «Hussein a dit qu'il était davantage préoccupé par la possibilité que l'Iran découvre la faiblesse de l'Irak que par les répercussions de son refus de permettre aux inspecteurs de l'ONU de retourner en Irak.»

(Photo Reuters)