Avant de participer au défilé du 4 juillet à Juneau avec des membres de sa famille (photo), la gouverneure d'Alaska Sarah Palin a défendu hier sur sa page Facebook sa décision d'abandonner son poste 17 mois avant la fin de son premier mandat. Je traduis un passage de son message à ses partisans :

«Hélas, Washington et les médias ne comprendront jamais : il est question du pays. Et même s'il est honorable pour quantité d'autres de quitter leurs postes pour relever de plus grands défis sans terminer leur mandat, il est évident qu'un critère différent est invoqué dans mon cas.»

Palin pensait-elle notamment à Barack Obama, qui a été élu à la présidence avant d'avoir complété son premier mandat au Sénat? Chose certaine, elle n'a pas expliqué les raisons de sa décision inattendue, se contentant d'ébaucher ce qui pourrait ressembler à un programme politique :

«Je regarde désormais devant moi et cherche comment nous pouvons faire avancer le pays ensemble, avec nos valeurs prônant moins d'intervention du gouvernement, une plus grande indépendance énergétique, une sécurité nationale plus forte et beaucoup moins d'impôts.

«J'espère que vous me rejoindrez. Maintenant, voici venu le temps de reconstruire et d'aider notre pays à accéder à la grandeur!»

Les commentateurs américains continuent de réagir avec étonnement, voire dérision, à la décision de l'ancienne candidate à la vice-présidence. Dans sa chronique du New York Times, Maureen Dowd traite carrément la républicaine de folle. Je cite dans le texte un court passage de son article :

Caribou Barbie is one nutty puppy.

Plus respectueux, Karl Rove estime que Palin emploie une «stratégie risquée»  si son objectif est de briguer la présidence en 2012. Vous connaissez mon opinion sur ce sujet, qui est très bien résumée par un lecteur de Josh Marshall et par le blogueur lui-même.

(Photo AP)