Les nouvelles en provenance de la Californie sont mauvaises : avant de célébrer la fête de l'Indépendance des États-Unis, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger a notamment dû placer son État en situation d'urgence budgétaire. Sa décision intervenait après l'échec des négociations entre les élus de l'assemblée californienne pour boucler le budget de l'État, qui affiche un déficit de 26,3 milliards de dollars (les États américains, contrairement au gouvernement fédéral, doivent présenter des budgets en équilibre). Je cite un extrait d'une dépêche de Reuters sur cette crise, qui obligera la Californie à suspendre les paiements à ses fournisseurs :

Pratiquement chaque année, le parlement californien éprouve des difficultés à boucler son budget, mais cet obstacle intervient cette année au coeur de la plus lourde crise économique depuis la Grande Dépression de 1929.

Les démocrates, majoritaires à l'assemblée d'Etat, sont d'accord avec les républicains pour réduire les dépenses, mais souhaitent également relever les impôts, ce que refuse la minorité.

Le camp républicain, dont fait partie Arnold Schwarzenegger, plaide pour une baisse plus prononcée des dépenses, dont les démocrates affirment qu'elles pénaliserait l'aide publique aux plus démunis.

Est-ce à dire que la Californie est aujourd'hui ingouvernable? C'est la question que soulève le Sunday New York Times Magazine dans un article qui s'intéresse aux problèmes de l'État ainsi qu'aux principaux candidats démocrates et républicains à la succession de Schwarzenegger, qui ne peut briguer un autre mandat. Une photo du maire démocrate de San Francisco, Gavin Newsom, apparaît sur la couverture du magazine.

(Photo Reuters)