Il fallait s'y attendre : Van Jones, conseiller spécial de la Maison-Blanche pour les «emplois verts», a démissioné de son poste aujourd'hui, affirmant ne pas vouloir nuire aux efforts de son patron pour réformer le système de santé américain et changer la politique énergétique de son pays. Nouvelle bête noire des conservateurs, Jones a dû s'excuser la semaine dernière d'avoir utilisé le mot assholes pour qualifier les républicains lors d'une réunion publique en février. Il aurait sans doute pu survivre à cette histoire, mais il a dû perdre ses derniers appuis à la Maison-Blanche après qu'un blogueur conservateur eut découvert une pétition signée par Jones en 2004 appelant à une enquête sur le rôle qu'auraient pu jouer des responsables gouvernementaux hauts placés dans le complot terroriste du 11 septembre 2001.

S'il faut se fier à cet article de Politico, les républicains voulaient se servir du cas Jones pour critiquer la politique d'Obama de nommer des soi-disant «tsars» pour gérer plusieurs dossiers. La nomination de ces conseillers spéciaux, contrairement à d'autres membres d'une administration, n'est pas sujette à l'approbation du Sénat. Quoi qu'il en soit, l'animateur de Fox News Glenn Beck, qui a mené le combat contre Jones en le qualifiant notamment de communiste, pourra crier victoire, mais ce blogueur de San Francisco estime que l'auteur et activiste écologiste aurait dû se battre pour conserver son poste.

Je cite à nouveau l'article de David Weigel sur l'origine de la campagne dont Jones a fait l'objet, une campagne que l'ex-conseiller de la Maison-Blanche a qualifié de «calomnieuse». Disons que sa déclaration pour expliquer sa signature au bas de la pétition des truthers n'était pas forte : il n'avait pas lu le document avec attention.

(Photo AP)