Le New York Times publie un article intéressant aujourd'hui à la une sur les leçons que la Maison-Blanche et les démocrates ont tirées du fiasco de la réforme du système de santé proposée par Bill et Hillary Clinton en 1994, échec qui avait précédé la défaite retentissante des démocrates lors des élections de mi-mandat de cette année-là. Première leçon : failure is not an option (l'échec n'est pas un choix).

Autrement dit, les démocrates préféreront probablement s'entendre sur une réforme qui ne plaira pas à toutes les factions du parti mais qui empêchera les républicains de «briser» Barack Obama, pour employer le terme du sénateur de Caroline du Sud Jim DeMint, et de tirer profit de l'échec de son principal chantier à l'occasion des élections de mi-mandat de 2010.

L'article du Times contient une info que je n'avais pas lue ailleurs sur le montant des sacrifices auxquels l'industrie pharmaceutique a consentis dans le cadre d'une entente avec la Maison-Blanche. Ce montant ne s'élèverait pas à 80 milliards de dollars, comme je l'ai déjà écrit, mais à 230 milliards. L'entente ne s'appliquerait pas seulement aux médicaments prescrits aux bénéficiaires du programme Medicare (assurance-maladie des personnes âgées) mais également à ceux du programme Medicaid (assurance-maladie des pauvres).

(Photo The New York Times)