Les responsables de la Yale University Press ont invoqué la peur de la violence pour justifier leur décision. Celle-ci n'en a pas moins été critiquée par des universitaires et des personnalités de la gauche et de la droite aux États-Unis, dont Cary Nelson, présidente de l'Association américaine des professeurs d'université, dont je cite la réaction :

«Nous ne négocions pas avec les terroristes. Nous ne faisons qu'accéder à leurs demandes anticipées.»

Je cite aussi celle de John Bolton, ex-ambassadeur des États-Unis à l'ONU :

«Je pense que c'est de la lâcheté intellectuelle.»

Le journaliste de Newsweek Fareed Zakaria a cependant défendu la décision de Yale Press :

«En tant que journaliste et commentateur public, je crois profondément au premier amendement et à la liberté académique. Mais dans ce cas-ci Yale Press faisait face à une menace manifeste de violence et de perte de vie.»