Malgré un mois d'août marqué par des réunions publiques houleuses sur la réforme du système de santé, l'opinion publique n'a pas changé de façon significative sur le sujet, pas plus que la détermination des démocrates à agir dans ce dossier, affirme la journaliste Sheryl Gay Stolberg dans cette analyse publiée aujourd'hui à la une du New York Times. Un sondage Gallup publié hier semble confirmer une partie de cette analyse : le pourcentage des Américains pour ou contre la réforme n'a pas bougé au cours du dernier mois et le taux d'indécis demeure élevé.

L'analyste du Times souligne que les démocrates s'entendent sur plusieurs éléments d'une réforme, mais il demeure que des tensions persistent entre les élus de ce parti sur l'instauration d'un régime public d'assurance-maladie coexistant avec les assurances privées. Barack Obama entendrait défendre un tel concept dans son discours devant le Congrès ce soir, mais il pourrait devoir se contenter d'un compromis sur le sujet. En attendant son allocution, l'AP a publié un sondage indiquant que 52% des Américains sont insatisfaits de la façon dont le président gère le dossier de la santé. Celui-ci a d'ailleurs pratiqué l'auto-critique ce matin lors d'une entrevue sur ABC News. Je le cite :

«J'ai probablement laissé trop de place à l'ambiguïté.»

Quoi qu'il en soit, le blogueur Andrew Sullivan utilise une «parabole» amusante (voir vidéo ci-dessous) pour expliquer qu'Obama finira par avoir raison des critiques républicains de la réforme. Et puisqu'il est question des détracteurs du président, je ne pourrais passer sous silence ce texte d'opinion publié aujourd'hui dans le Wall Street Journal dans lequel Sarah Palin en remet sur la question des «tribunaux de la mort».