C'est la question que soulève l'hebdomadaire Time dans son nouveau numéro, dont la couverture est ornée d'une photo de l'homme, qualifié de «fou». Il se dégage de l'article de David Von Drehle que Beck est un communicateur talentueux doublé d'un homme d'affaires avisé dont le «discours extrême» lui permet de soutirer un maximum de profits d'un auditoire relativement restreint, que ce soit à la radio, à la télévision, sur internet et dans les librairies. Mais la colère, la peur et la paranoïa dont l'animateur de Fox News se fait le porte-parole ne peuvent que mener à un cul-de-sac, laisse entendre le Time à la fin de son reportage.

Si l'article de Von Drehle vous laisse sur votre appétit (Gregg Mitchell soutient ici que Beck n'est pas seulement un porte-parole mais l'architecte d'une certaine colère, d'une certaine peur et d'une certaine paranoïa), je vous invite à lire celui-ci, qui traite de Cleon Skousen, le maître à penser de Beck, dont l'anticommunisme était virulent et les méthodes pour le moins contestables à l'époque où il était chef de police de Salt Lake City. Et je vous laisse sur cette vidéo du Parti démocrate, qui se moque de l'obsession de Beck et du Parti républicain pour les soi-disant «tsars» de l'administration Obama :