À la veille d'une réunion cruciale entre l'Iran et les six grandes puissances cherchant à le persuader de renoncer à ses activités nucléaires suspectes, le chroniqueur néoconservateur Robert Kagan appelle les États-Unis à poursuivre l'objectif d'un changement de régime à Téhéran. Il ne recommande pas une intervention militaire mais des sanctions sévères devant contribuer à affaiblir le pouvoir iranien. Au moins trois sénateurs républicains ont tenu des propos semblables ces jours-ci, dont John McCain, comme on peut le constater dans cette vidéo.

L'ironie veut que Mir Hossein Moussavi, candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin, ait exprimé son opposition à de nouvelles sanctions contre son pays, qui s'ajouteraient à celles déjà imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies l'enjoignant depuis plusieurs mois à cesser ses activités d'enrichissement, tant que l'AIEA n'aura pas apporté la preuve du caractère pacifique de son programme nucléaire.

De son côté, le New York Times publie aujourd'hui un article comparant les accusations dont faisait l'objet l'Irak en 2002 à propos de ses armes de destruction massive et celles auxquelles fait aujourd'hui face l'Iran à la suite des révélations sur la construction d'un second centre d'enrichissement d'uranium, en dehors de celui de Natanz, dans le centre du pays (photo). Même si les différences sont importantes entre les deux situations, certains observateurs reprochent à Washington et aux médias américains de vouloir croire au pire en ce qui a trait aux intentions des Iraniens.

(Photo Reuters)