On connaît la réponse de Joseph Facal, qui vient de signer deux chroniques dans le Journal de Montréal (ici et ici) où il dénonce notamment ce «monument à l'incompétence, à l'hypocrisie et à la mauvaise foi». Disons que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ne lui donne pas tort, ayant décidé de mettre fin aux fonctions de l'Américain Peter Galbraith (photo), chef adjoint de la mission de l'ONU en Afghanistan. Galbraith avait récemment quitté ce pays après un différend avec son patron immédiat, le Norvégien Kal Eide, sur la manière de gérer les accusations de fraude lors du scrutin afghan du 20 août. Son rappel a inspiré ce commentaire à un diplomate américain cité par Laura Rozen dans ce billet :

«C'est assez bizarre : aux Nations unies, si tu pinces les fesses des membres du personnel féminin ou si tu détournes des fonds, il se passe des mois avant que tu sois congédié. Ou si tu es tout simplement incompétent, ça peut prendre un an ou plus. Mais si tu t'indignes d'une fraude massive dans une élection, tu pars dans l'espace d'une semaine.»

(Photo AFP)