La question se pose après la décision d'Abdullah Abdullah de se retirer du second tour de la présidentielle afghane, qui devait l'opposer le 7 novembre au président sortant Hamid Karzaï. On connaît déjà la réponse de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Selon elle, le retrait d'Abdullah ne saurait remettre en cause la «légitimité» du scrutin.

Expliquant sa décision à ses partisans, l'ancien ministre des Affaires étrangères a dit craindre une réédition du premier tour, dont Karzaï avait été déclaré vainqueur avant que la révélation de fraudes massives par un commission soutenue par l'ONU ramène son score à 49,67 % des voix. Abdullah, qui avait obtenu 30,59 % des suffrages, avait posé des conditions à sa participation :  le limogeage de trois ministres et du président de la Commission électorale indépendante, réputé favorable au président sortant.

Ses conditions ayant été refusées, il juge qu'«une élection transparente n'est pas possible». Il n'a cependant pas appelé au boycott du scrutin.

(Photo AP)