Tout en mettant le monde en garde contre les conséquences du réchauffement climatique, Al Gore a investi une partie importante des dizaines de millions de dollars qu'il a empochés depuis la fin de son mandat à la vice-présidence dans diverses entreprises susceptibles de profiter d'une «révolution verte». Il a déjà tiré le gros lot la semaine dernière à la suite d'une décision du Département d'Énergie d'octroyer quelque 560 millions de dollars en subventions à des sociétés d'énergie avec lesquelles Silver Spring, une compagnie dans laquelle Gore a investi, a des contrats.

Comme on peut le lire dans cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times, Gore estime n'avoir rien à se reprocher. Je le cite :

«Pensez-vous qu'il y a quelque chose de mal à être actif en affaires dans ce pays? Je suis fier de ça. Je suis fier de ça.»

Les critiques de Gore, que l'on retrouve surtout au sein de la droite américaine et parmi les sceptiques du réchauffement climatique, affirment que l'ex-vice-président est en passe de devenir le premier «milliardaire du carbone» grâce aux politiques gouvernementales dont il s'est fait l'apôtre et qui pourraient orienter des milliards de dollars vers des entreprises dans lesquelles il a investi.

(Photo AP)