L'agence de presse McClatchy croit savoir que Barack Obama annoncera l'envoi de 34 000 soldats supplémentaires en Afghanistan mardi prochain lorsqu'il présentera sa stratégie pour ce pays à l'occasion d'une allocution télévisée. Le général Stanley McChrystal avait demandé un renfort de 40 000 hommes. Le président américain a débattu du dossier pendant près de deux heures hier dans la salle de crise de la Maison-Blanche, entouré notamment de son vice-président, Joe Biden, de la secrétaire d'État, Hillary Clinton, et du chef du Pentagone, Robert Gates.

Puisqu'il est question d'Afghanistan, je vous invite à lire la chronique que signe aujourd'hui Michèle Ouimet dans La Presse sur sa rencontre avec l'ex-députée afghane Malalai Joya, qui est de passage à Montréal pour faire la promotion de son livre A Woman Among Warlords. Je cite un extrait de cette chronique sur cette jeune femme courageuse :

Elle dénonce la corruption qui est alimentée par les milliards de la communauté internationale et qui transite par des ONG. Les warlords, les druglords, les ONGlords, la sainte trinité de la corruption.

En janvier 2007, Karzaï a nommé Izzatullah Wasifi à la tête d'un comité de lutte contre la corruption. Le problème, c'est que Wasifi est un trafiquant de drogue qui a passé quatre ans dans une prison américaine parce qu'il vendait de l'héroïne. Et qu'ont dit les Occidentaux? Rien.

Ce que Malalai Joya dénonce est connu, archiconnu. C'est le plus grand secret de Polichinelle de l'Afghanistan. Le premier ministre Stephen Harper le sait, son ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, aussi. Même chose pour le président Obama et tous les dirigeants des pays occidentaux engagés en Afghanistan.

Mais tout le monde ferme les yeux. Tous, sauf Malalai Joya et quelques Afghans courageux qui osent parler haut et fort.

(Photo Reuters)