En annonçant des nouvelles mesures pour accélérer la création d'emplois, Barack Obama a proposé aujourd'hui au moins un programme qui devrait satisfaire ses critiques républicains : une réduction de la fiscalité des PME pour encourager ces dernières à embaucher. Dans un discours au siège du groupe de réflexion Brookings à Washington, le président a également annoncé des investissements dans les infrastructures, ce que les républicains ne manqueront pas de dénoncer. Il a précisé que les économies tirées du plan de sauvetage des banques seraient employées à la fois au financement de son nouveau plan pour l'emploi et à la réduction du déficit budgétaire. Je cite un extrait de son allocution dont on trouve ici une transcription :

«Il y a ceux qui prétendent qu'il faut choisir entre rembourser les déficits d'une part et investir dans la croissance et l'emploi d'autre part; c'est un choix qui n'en est pas un.»

Cette déclaration visait notamment les républicains, auxquels il a reproché de critiquer les dépenses de son administration. Il a rappelé qu'il avait hérité d'un déficit de 1 300 milliards de dollars dû en partie aux réductions d'impôts de l'administration Bush et aux programmes gouvernementaux que celle-ci a créés tout en lui refilant la facture. Je le cite à nouveau :

«Ces réductions d'impôts irresponsables et ces dépenses gouvernementales ont été approuvées par les mêmes personnes qui entonnent aujourd'hui le refrain de la responsabilité fiscale tout en s'opposant à nos efforts pour réduire les déficits par le biais de la réforme de la santé. C'est quelque chose à voir.»

Le discours d'Obama intervient à la veille de son départ pour Oslo, où il doit recevoir son prix Nobel de la paix, un honneur encombrant pour un président aux prises avec un taux de chômage élevé et deux guerres.

(Photo AP)