Le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, s'est excusé auprès de Barack Obama aujourd'hui pour des propos qui lui sont attribués dans un nouveau livre sur la campagne présidentielle de 2008. Selon le livre, intitulé Game Change, le sénateur du Nevada s'est dit convaincu lors d'une conversation privée que les États-Unis étaient prêts à élire un président afro-américain, surtout un candidat à la «peau pâle» comme Obama qui n'utilise pas le «parler noir» (negro dialect). Reid a adressé ses excuses au président ainsi qu'aux Afro-Américains, affirmant avoir fait un «piètre choix de mots».

Écrits par les journalistes politiques Mark Halperin et John Heilemann, Game Change contient d'autres révélations juteuses, dont l'une porte sur la «libido» de Bill Clinton et la stratégie de sa femme Hillary pour faire face aux révélations éventuelles sur une maîtresse présumée de l'ex-président. Je cite dans le texte un extrait tiré de la page 50 auquel Marc Ambinder fait allusion ici :

The war room within a war room dismissed or discredited much of the gossip floating around, but not all of it. The stories about one woman were more concrete, and after some discreet fact-finding, the group concluded that they were true: that Bill was indeed having an affair -- and not a frivolous one-night stand but a sustained romantic relationship. .... For months, thereafter, the war room within a war room braced for the explosion, which her aides knew could come at any moment.

The Caucus, le blogue politique du New York Times, mentionne d'autres extraits de Game Change, dont l'un traite de Sarah Palin, qui était convaincue de la responsabilité de Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre 2001 et qui ne pouvait expliquer, avant son entrevue avec Charlie Gibson d'ABC, pourquoi la Corée du Sud était un pays distinct de la Corée du Nord et quel était le rôle de la Réserve fédérale.