Critiqué pour sa réaction initiale à l'attentat manqué du 25 décembre contre un avion américain, Barack Obama affiche une attitude beaucoup plus déterminé face à la première crise humanitaire de sa présidence. Il a réuni ce matin son équipe de sécurité nationale à la Maison-Blanche et annoncé le déblocage immédiat de 100 millions de dollars pour financer l'effort de reconstruction en Haïti. C'était sa troisième intervention en autant de jours sur Haïti, «la priorité numéro un» de son administration, a-t-il précisé. Je cite un extrait de sa déclaration à l'intention de la population haïtienne :

«Vous ne serez pas abandonnés, vous ne serez pas oubliés. Vous avez connu l'esclavage et lutté contre des désastres naturels. Et malgré tout, vous n'avez pas perdu espoir. Aujourd'hui, sachez que l'aide arrive.»

Notons que la secrétaire d'État Hillary Clinton et le secrétaire à la Défense Robert Gates ont interrompu ou annulé des voyages pour coordonner depuis Washington l'effort américain. L'aide de 100 millions de dollars s'ajoute notamment à l'envoi en Haïti de soldats de la 82e brigade de l'armée de Terre, d'un corps expéditionnaire de Marines, du navire hôpital «Comfort» et du porte-avions nucléaire «USS Carl Vinson».

(Photo AP)