Après avoir lancé une offensive contre les banques, Barack Obama poursuit aujourd'hui dans la même veine populiste, s'en prenant aux juges de la Cour suprême qui ont levé cette semaine toutes les limites au financement des campagnes électorales par les entreprises. Il a promis de contrecarrer la décision de la plus haute instance américaine en mobilisant les élus du Congrès, tant démocrates que républicains, pour légiférer en la matière. Je publie quelques extraits de son allocution radiophonique hebdomadaire suivis d'un clip :

«Cet arrêt ouvre les vannes d'une quantité illimitée d'argent des groupes d'influence (déversé) dans notre démocratie. Elle donne aux agents des groupes d'influence la possibilité nouvelle de dépenser des millions en publicité pour persuader les élus de voter dans le sens qu'ils souhaitent, ou de punir ceux qui ne le font pas.

«Cela veut dire que tout responsable qui a le courage de s'opposer aux groupes d'intérêt et de défendre les Américains peut se retrouver attaqué lorsque vient l'élection. Même les entreprises étrangères peuvent désormais participer.

«Je ne peux pas imaginer quoi que ce soit de plus dommageable à l'intérêt public. La dernière chose dont nous avons besoin est de donner davantage d'influence aux lobbyistes à Washington.»