Ma collègue Laura-Julie Perreault signe aujourd'hui dans La Presse cet article sur l'Iran, où le mouvement d'opposition au régime de Téhéran planifie sortir à nouveau dans la rue le 11 février, jour du 31e anniversaire de la révolution iranienne. Comme elle le souligne, ce mouvement d'opposition a des appuis à Montréal, où les membres de la diaspora iranienne ont organisé depuis juin dernier plusieurs manifestations. Or les militants de gauche d'autres origines ont été très peu nombreux à se joindre à eux. Pourquoi? Je cite la réponse du porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir :

«Beaucoup de progressistes considèrent que Mahmoud Ahmadinejad a une position anti-impérialiste dans le dossier du nucléaire. Ces mêmes personnes craignent de s'associer à une révolution de velours financée par des pays étrangers. Mais pour nous, il est clair que le mouvement d'opposition iranien est un mouvement populaire, indépendant.»

Naïf ou réaliste, Amir Khadir? Juste pour jouer à l'avocat du diable, je cite un billet publié récemment sur le site américain Firedoglake dans lequel la «révolution verte» en Iran est décrite comme une affaire fomentée par «la CIA et d'autres éléments pro-néolibéraux des États-Unis».