En 1990, Charles Dean Hood (premier à gauche) est condamné à mort pour le meurtre d'un couple avec lequel il vivait au Texas. En 2008, il réussit à prouver une vieille rumeur : la juge dans son procès (la dame à droite) avait eu une relation extra-conjugale avec le procureur public (l'homme au milieu) qui avait réclamé contre lui la peine capitale. En septembre dernier, un tribunal du Texas décide que cette révélation ne doit rien changer à la condamnation à mort de Hood. Celui-ci, explique le tribunal dans sa décision, a mis trop de temps à obtenir de la juge Verla Sue Holland et du procureur Thomas O'Connell des aveux sur le conflit d'intérêts que représentaient leurs séances de baise.

Dossier clos? Non pas. Comme on peut le lire dans cet article, Hood a reçu la semaine dernière l'appui de 21 ex-juges et ex-procureurs ainsi que de 30 experts en matière d'éthique juridique, qui ont demandé à la Cour suprême des États-Unis d'entendre la cause du condamné à mort. Selon les experts en matière d'éthique juridique, la juge Olland aurait dû se récuser.

Notons que la Cour suprême a manifesté dans ses interventions récentes un intérêt particulier pour les questions touchant à l'intégrité du système judiciaire.