Après l'ex-chroniqueur du New York Times Leslie Gelb, c'est au tour de l'historien Sean Wilentz de conseiller à Barack Obama de faire le ménage parmi son personnel. Selon Wilentz, il est temps qu'Obama se défasse des conseillers qui ont décroché des rôles importants à la Maison-Blanche après avoir contribué à son élection à la présidence. Tombent dans cette catégorie les David Axelrod, Robert Gibbs et Valerie Jarrett, entre autres. Je cite un extrait de l'article que signe Wilentz aujourd'hui sur le site The Daily Beast :

«L'histoire, hélas, fournit plusieurs exemples de gardes du palais de la Maison-Blanche qui nuisent à la survie politique des présidents en tentant de les protéger contre l'influence de personnes extérieures. Les problèmes qui en résultent sont beaucoup plus sérieux qu'un couple d'intrus à un dîner d'État. Invariablement, les vrais croyants finissent par se battre entre eux.»

Wilentz en a pour preuve cette chronique de Dana Milbank du Washington Post, qui se lit comme un règlement de compte entre le directeur de cabinet de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel, et les Jarrett, Gibbs et Axelrod. La chronique de Milbank, qui aurait pu être écrite par Emanuel, a été publiée peu après cet article de Leslie Gelb exhortant Obama à congédier son directeur de cabinet, ainsi que son conseiller économique Larry Summers et son conseiller pour la sécurité nationale Jim Jones...

Sean Wilentz, faut-il le rappeler, était un farouche partisan d'Hillary Clinton pendant les primaires démocrates de 2008. Il avait notamment reproché aux intellectuels progressistes d'avoir ignoré les liens d'Obama avec le pasteur Jeremiah Wright et le «terroriste impénitent William Ayers».

(Photo The Chicago Tribune)