David Paterson devra-t-il purger une peine de prison pour avoir menti sous serment à propos de billets de baseball? La question se pose au lendemain de la décision d'une commission sur l'éthique de demander au ministre de la Justice de l'État de New York Andrew Cuomo et au bureau du procureur d'Albany de déterminer si le gouverneur a commis un crime.

La commission de l'État de New York sur l'intégrité publique a conclu que Paterson avait accepté illégalement cinq billets gratuits derrière le marbre pour assister à un match des Yankees durant la Série mondiale l'automne dernier et qu'il avait menti sous serment à ce sujet et présenté un chèque bidon pour montrer qu'il avait voulu payer pour ce cadeau. Le gouverneur a nié hier avoir sollicité des billets gratuits, réitérant qu'il avait toujours eu l'intention de les payer. Les règles d'éthique de l'État de New York interdisent aux membres de l'Exécutif de solliciter ou d'accepter des cadeaux d'entreprises représentées par des lobbyistes à Albany, ce qui est le cas des Yankees.

Cette histoire invraisemblable s'ajoute aux problèmes de Paterson, qui fait face à de sérieuses allégations sur son rôle dans une affaire de violence domestique impliquant un de ses conseillers. Selon la commission d'éthique, ce conseiller, David Johnson, est celui qui a sollicité les billets des Yankees d'une valeur de 425$ l'unité (ou 1 200$ le jour du match).

Si Paterson était accusé et reconnu coupable de parjure, il serait passible d'une peine de prison de trois à sept ans. Son amende pour avoir enfreint les règles d'éthique de l'État de New York pourrait s'élever à 90 000$.

On trouve ici le compte rendu du New York Times sur cette affaire et ici la chronique mordante d'un journaliste du Daily News.