Un club de tir du Massachusetts a accepté de verser la somme de 11 000$ à deux oeuvres caritatives dans le cadre d'une entente avec les parents d'un enfant de huit ans qui s'est tué accidentellement avec un Uzi en 2008. Les responsables du club ont plaidé coupable à des accusations d'homicide involontaire et d'avoir fourni au garçon un pistolet-mitrailleur. Christopher Bizilj, qui avait déjà manipulé des armes à feu, se trouvait à environ trois mètres de son père lorsqu'il a pointé l'Uzi en direction d'une citrouille et appuyé sur la gâchette. Une balle s'est logée dans sa tête après qu'il eut perdu la maîtrise de l'arme.
Les parents de l'enfant ont blâmé les propriétaires du club, qui avaient promis un environnement sûr et des instructeurs qualifiés à l'occasion d'une foire n'imposant aucun âge minimal pour l'exercice du tir. Le fils de 15 ans d'un des organisateurs de la foire est celui qui a remis au garçon de huit ans l'Uzi.
Cette triste histoire me fait penser au poème Hurlesang de Patrice Desbiens, dont je cite un extrait :
et quand ça ne tourne pas rond
où quand ça tourne trop rond
on brûle le ciel dans nos yeux
on ferme la ferme pour cause de Dieu
on cherche la sagesse en tuant les vieux
et on donne un fusil
à un enfant
et ça lui fait
comme un gant et
toutes les dents
de l'Amérique
sont noires et blanches
comme un piano
un piano mécanique
qui vous mord les doigts
un piano qui joue
un blues
et l'enfant
joue avec un douze
sur la pelouse rouge de
la Maison Blanche