Le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman se dit un grand admirateur du vice-président Joe Biden mais il n'a pas trouvé assez forte sa réaction à la décision du gouvernement israélien, annoncée lors de sa visite dans l'État hébreu, de donner le feu vert à la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est annexée. Selon Friedman, Biden aurait dû décamper d'Israël dare-dare en laissant derrière lui la note suivante :

«Message de l'Amérique au gouvernement israélien : les amis ne laissent pas leurs amis conduire en état d'ébriété. Or, en ce moment, vous conduisez en état d'ébriété. Vous pensez que vous pouvez, sans conséquence, mettre dans l'embarras votre seul véritable allié dans le monde? Vous avez perdu le contact total avec la réalité. Appelez- nous quand vous serez sérieux.»

L'éditorialiste du Washington Post Jackson Diehl présente ici un point de vue aux antipodes de Friedman, estimant que Biden aurait dû tout simplement hausser les épaules, étant donné que l'annonce du gouvernement israélien ne relevait à son avis que du plus pur symbolisme.

Diehl a écrit son billet avant que la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, ne surprenne davantage Israël en qualifiant d'«humilante pour les États-Unis» l'annonce du ministère de l'Intérieur.

(Photo Reuters)