La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est dite confiante d'obtenir l'appui des républicains en vue de la ratification par le Sénat du traité sur le désarmement nucléaire que signeront le 8 avril à Prague le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev. Comme le stipule la Constitution, la ratification d'un traité international nécessite une majorité de 67 voix, soit les deux tiers du Sénat. Or le journaliste James Carroll se demande dans cet article si le nouveau traité START, le plus important accord du genre en 20 ans, échappera aux divisions partisanes qui ont caractérisé les débats sur la réforme du système de santé.

Je cite un extrait d'une dépêche d'AFP sur le nouveau traité START conclu après une année de négociations difficiles entre Washington et Moscou :

«Avec cet accord, les États-Unis et la Russie -les deux plus grandes puissances nucléaires du monde- indiquent clairement qu'elles sont prêtes à montrer la voie» en matière de lutte contre la prolifération nucléaire, a déclaré M. Obama face aux journalistes à la Maison-Blanche.

De son côté, le Kremlin a estimé que «le nouveau traité élève le niveau de coopération russo-américaine dans le développement des nouveaux liens stratégiques», et M. Medvedev a observé que cet accord «reflétait l'équilibre des intérêts des deux pays».

Selon la présidence américaine, aux termes de ce traité, baptisé «nouveau START», les arsenaux nucléaires des deux pays seront limités à 1550 ogives chacun, ce qui représente une baisse de 74% par rapport à START I et de 30% par rapport au traité de Moscou conclu en 2002.

Le secrétaire à la Défense Robert Gates a précisé de son côté que le traité n'imposerait pas de contraintes aux États-Unis au plan de développement ou d'amélioration de la défense antimissile américaine, ce qui devrait en principe satisfaire les républicains.

L'administration Obama aura besoin de l'appui d'au moins huit sénateurs républicains pour obtenir la ratification du traité. En attendant, la signature de cet accord permettra au président démocrate d'ajouter à sa réforme du système de santé une réalisation majeure en matière de politique étrangère.

(Photo AP)