Jadis considéré par plusieurs de ses concitoyens comme une marionnette des États-Unis, l'ex-premier ministre irakien Iyad Allaoui a effectué un retour en force à la tête du bloc laïque Irakia, devançant d'un cheveu la coalition chiite de son successeur, Nouri al Maliki, aux élections législatives du 7 mars, dont les résultats ont été annoncés hier.

Allaoui, dont le bloc a obenu 91 des 335 sièges à répartir contre 89 pour la coalition de l'État de droit du premier ministre sortant, aura 30 jours pour former un gouvernement, une tâche qui s'annonce difficile, voire impossible, compte tenu des divisions entre ses supporteurs, au nombre desquels se trouvent plusieurs nationalistes sunnites, et ses partenaires potentiels, l'Alliance nationale irakienne, coalition chiite proche de l'Iran, qui est arrivée en troisième position avec 70 sièges, et l'Alliance kurde, qui revendique 42 sièges.

Le refus du premier ministre sortant d'accepter les résultats des élections ajoute à l'incertitude qui devrait marquer la vie politique irakienne au cours des prochaines semaines, voire des prochains mois.

(Photo AP)