Une juge de comté, Shirley Strickland Saffold (photo), a intenté une poursuite de 50 millions de dollars contre le Cleveland Plain Dealer pour avoir révélé que certains commentaires anonymes publiés sur le site internet du quotidien provenaient de son adresse électronique personnelle.

Certains des commentaires, publiés sous le pseudo «lawmiss», concernaient des procès auxquels a présidé la juge, incluant le procès d'un meurtrier en série. Comme on peut le lire dans cet article, un éditeur du site internet du Plain Dealer a fait une recherche sur l'identité réelle de «lawmiss» après qu'une personne utilisant ce pseudo eut écrit un commentaire sur l'état de santé mentale d'un parent d'un journaliste du Plain Dealer.

Le journal a par la suite publié cet article établissant un lien entre les commentaires de «lawmiss» et la juge. Selon les experts juridiques cités par le quotidien, un juge ne devrait pas publier de commentaires sur des procès qu'il préside, même sous le couvert de l'anonymat, d'où la décision du Plain Dealer de publier cette histoire.

Dans un premier temps, la juge a affirmé que sa fille était l'auteure des commentaires publiés sous le pseudo «lawmiss». Son avocat a cependant reconnu pour la première fois hier la possibilité que la juge ait elle-même écrit ces commentaires. Néanmoins, celle-ci accuse le Plain Dealer d'avoir enfreint sa politique de confidentialité concernant les renseignements personnels des commentateurs de son site internet.