S'il faut se fier à leurs commentaires après l'annonce de la décision du juge John Paul Stevens de se retirer à la fin de juin, les républicains sont prêts à partir en guerre contre le candidat de Barack Obama à la succession du pilier progressiste de la Cour suprême s'ils considèrent que celui-ci est trop libéral, pour employer ce mot dans son acception américaine.

Reste à savoir si le président fera un choix audacieux ou prudent, sachant queMerrick B. Garland sa décision pourrait avoir un impact sur les élections de mi-mandat, qui auront lieu en novembre. Trois noms ressortent d'un groupe d'environ dix candidats. Le plus modéré des trois, Merrick Garland, 57 ans, siège dans une cour d'appel fédérale. Bien connu à Washington, il a fait partie de l'équipe de procureurs qui a obtenu un verdict de culpabilité contre Timothy McVeigh dans l'attentat à la bombe d'Oklahoma City. On dit de lui qu'il est la version démocrate de John Roberts, président de la Cour suprême.

La plus libérale des trois, Diane Wood (photo du milieu), siège également dansDiane Pamela Wood une cour d'appel fédérale. Âgée de 59 ans, elle est une ancienne collègue d'Obama à l'Université de Chicago, où les deux ont enseigné le droit constitutionnel. Entre Garland et Wood se trouve Elena Kagan, 49 ans, qui est la seule des trois à ne jamais avoir été juge. Kagan, qui occupe aujourd'hui le poste de solliciteur général au sein de l'administration démocrate, a été doyenne de la faculté de droit de Harvard, où elle s'est gagné le respect des conservateurs en embauchant plusieurs professeurs appartenant à ce tendance idéologique.

Même si elle est née à New York, comme le premier choix de Barack Obama à laElena Kagan Cour suprême, Sonia Sotomayor, Kagan est considérée comme la candidate favorite, selon plusieurs observateurs, comme on peut le constater en lisant cet article. L'analyste Jeffrey Toobin exprime ici le même avis.

(Photos AP)