De son vivant, les Américains se poseront sur la planète Mars à bord d'une mission habitée, a prédit aujourd'hui Barack Obama en dévoilant sa stratégie de poursuite du programme spatial américain au Centre Kennedy. Cette prédiction audacieuse se voulait une réponse aux critiques formulées par certains pionniers du programme Apollo, dont Neil Armstrong, selon lesquelles le chef de la Maison-Blanche a condamné l'exploration spatiale américaine à la médiocrité en annulant le programme Constellation, lancé en 2004 par George W. Bush, et qui devait permettre aux Américains de retourner sur la Lune, avant de partir à la conquête de Mars.

Je cite des extraits du discours du président Obama :

«Au début de la prochaine décennie, des vols d'essai testeront les dispositifs nécessaires pour une exploration au-delà de l'orbite (terrestre) basse, et vers 2025 nous espérons que des nouveaux vaisseaux spatiaux pourront nous permettre d'envoyer des missions habitées au-delà de la Lune, dans l'espace intersidéral.

«Nous commencerons en envoyant des astronautes sur un astéroïde pour la première fois dans l'histoire. Vers le milieu des années 2030, je pense que nous pourrons envoyer des hommes en orbite autour de Mars et les faire revenir sains et saufs sur Terre.»

«Suivra une arrivée sur (le sol) de Mars. Et je m'attends à être là pour voir ça.»

À propos de sa décision de ne pas approuver le retour des Américains sur la Lune, il a déclaré :

«Je sais que certains pensent que nous devrions entreprendre un retour à la surface de la Lune d'abord. Mais, disons le franchement, nous y sommes déjà allés. Buzz (Aldrin) y est déjà allé. Il y a bien davantage d'espace à explorer et bien plus à apprendre lorsque nous le ferons.»

(Photo Reuters)