Le chroniqueur du Washington Post Dana Milbank consacre cet article à ce qu'il appelle la «crucifixion» du gouverneur de Floride Charlie Crist par les membres de l'establishment républicain. Ceux-ci lui avaient tous donné leur appui après l'annonce de sa candidature au Sénat des États-Unis. Ils sont cependant en train de l'abandonner, l'un après l'autre, au profit de Marco Rubio, coqueluche du mouvement Tea Party, qui mène dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection sénatoriale de novembre en Floride.

Comme le souligne Milbank, Crist a jusqu'au 30 avril pour décider s'il abandonnera le Parti républicain pour faire campagne à titre d'indépendant. L'ironie veut qu'il fasse mieux que Rubio dans un face-à-face hypothétique contre le démocrate Kendrick Meek, un candidat quelconque, selon un sondage récent. Dans une course à trois, Crist devance Rubio par deux points, selon la même étude (un autre sondage donne une avance de sept points à Rubio dans une course à trois).

La base républicaine reproche à Crist une approche jugée trop modérée et trop conciliante à l'égard du Parti démocrate. Le gouverneur de Floride a non seulement donné l'accolade à Barack Obama mais également appuyé son plan de relance économique. Il a également opposé son veto la semaine dernière à une loi chère aux conservateurs qui aurait mis fin à la sécurité d'emploi des enseignants du système public.

(Photo Reuters)