Ma collègue de La Presse Judith Lachapelle fait état dans cet article du malaise suscité à l'UQAM par la tenue lundi prochain d'une conférence mettant en vedette deux truthers américains qui soupçonnent le gouvernement américain d'avoir participé aux attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center. Comme elle l'écrit, l'université montréalaise «a beau n'être que le locateur de la salle de conférence, son nom et sa réputation sont utilisés par les organisateurs pour promouvoir l'événement». Je cite deux autres passages de l'article :

L'organisateur Jean-François Ranger explique que le choix de l'UQAM pour tenir la conférence ne s'est pas fait par hasard. «L'un des mandats des universités est de créer des débats sociaux sur des enjeux progressifs et peu connus», dit-il.

«On voulait présenter ces enjeux à une base étudiante et avoir accès à une belle salle (...). On est très contents et on remercie publiquement l'UQAM pour son ouverture d'esprit et pour nous permettre de présenter la conférence dans un milieu universitaire.» (...)

Pour certains professeurs, notamment les spécialistes des États-Unis qui connaissent bien les théories avancées par ces critiques, le nom de l'UQAM ne devrait en aucune façon être lié à la croisade menée par MM. Gage, Griffin et leurs partisans.

Julien Tourreille, chercheur à l'Observatoire des États-Unis à la chaire Raoul-Dandurand, les accuse d'être «intellectuellement malhonnêtes» et les qualifie même de «menteurs, imposteurs et escrocs». «Je trouve dommage de voir accolé le nom de l'UQAM à un tel mouvement, ça ne sert pas la crédibilité d'une institution de recherche qui essaie, sur la place publique, de démontrer qu'elle emploie des gens sérieux.»

(Photo NYPD)