Les primaires d"hier en Pennsylvanie, au Kentucky et en Arkansas ont confirmé la grogne de l'électorat américain à l'égard de Washington et des deux grands partis. Le sénateur de Pennsylvanie Arlen Specter, en quête d'un sixième mandat, a été défait dans une primaire démocrate malgré l'appui de Barack Obama et du gouverneur de son État. Au Kentucky, le candidat du Tea Party, Rand Paul, a écrasé le candidat choisi par l'establishment du Parti républicain dans une primaire pour l'élection sénatoriale de cet État. Et en Arkansas, la sénatrice sortante Blance Lincoln, appuyée par Obama et Bill Clinton, devra affronter le lieutenant-gouverneur Bill Halter en juin à l'occasion d'un deuxième tour dans la primaire démocrate pour l'élection sénatoriale de cet État, n'ayant pas remporté 50% des voix hier.

Ce qui nous amène à la surprise électorale d'hier : dans l'élection spéciale pour trouver un successeur à l'ancien représentant démocrate  de Pensylvannie Jack Murtha, la victoire n'est pas allée au candidat républicain, comme plusieurs observateurs s'y attendaient, mais au démocrate Mark Critz (photo), un ancien conseiller de Murtha, qui a remporté 53% des suffrages contre 45% pour son principal adversaire.

Cette victoire démocrate est d'autant plus étonnante qu'elle est survenue dans une circonscription qui a voté pour John McCain en 2008. Je cite la réaction d'un ancien représentant républicain de Virginie, Tom Davis :

«Si vous ne pouvez pas gagner un siège qui penche du côté républicain dans une année comme celle-ci, alors où est la vague?»

(Photo AP)