Le Washington Post et le New York Times publient aujourd'hui à la une des articles sur l'exaspération et la frustration du public face à la marée noire dans le golfe du Mexique, qui n'est plus une abstraction depuis qu'elle a touché le littoral de la Louisiane. La situation ne met pas seulement en lumière l'application laxiste de la réglementation fédérale sur l'exploitation pétrolière offshore mais également la dépendance du gouvernement vis-à-vis de la société BP pour lutter contre la fuite de pétrole.

«Si nous découvrons qu'ils ne font pas ce qu'ils sont censés faire, nous les évincerons comme il se doit», a déclaré dimanche le ministre chargé des ressources naturelles Ken Salazar. Une déclaration que l'amiral des garde-côtes Thed Allen, coordonnateur des efforts de nettoyage et de comblement du puits d'où s'écoule le pétrole, a qualifiée hier de «métaphore», reconnaissant qu'écarter les techniciens de BP ne servirait à rien puisque personne ne peut les remplacer.

La pression ne s'accroît pas moins sur la Maison-Blanche dans cette catastrophe que certains commentateurs appellent, à tort ou à raison, le «Katrina d'Obama».

(Photo AFP)