Ainsi donc, Barack Obama a convoqué à la Maison-Blanche le général Stanley McChrystal, commandant en chef des forces internationales en Afghanistan, pour qu'il s'explique sur un article du magazine Rolling Stone dans lequel lui et ses adjoints critiquent les responsables de l'administration américaine. Il sera intéressant de voir si le militaire subira le même sort qu'un certain général MacArthur.

Il faut dire que ce n'est pas la première fois que le général McChrystal soulève la colère du président américain. Celui-ci avait très mal accueilli, en octobre 2009, un discours prononcé par le militaire à Londres dans lequel il rejetait d'emblée la stratégie afghane préconisée par le vice-président Joe Biden. La sortie publique du général intervenait après la fuite dont avait fait l'objet sa note interne concernant la nécessité d'envoyer des dizaines de milliers de soldats supplémentaires en Afghanistan.

L'autre savon auquel Alter faisait référence était celui que Harry Truman avait passé en 1951 au général Douglas MacArthur, l'architecte impérieux de la victoire des Alliés dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale et le porteur de la démocratie au Japon conquis. Au grand dam des républicains et d'une partie de la population américaine, le président avait limogé la légende vivante, qui avait passé outre les ordres de Washington durant la guerre de la Corée en repassant à l'attaque au-dessus du 38e parallèle.