Jonathan Capeheart, un des éditorialistes du Washington Post, estime que le général Stanley McChrystal doit se présenter demain à la Maison-Blanche, où il a été convoqué par Barack Obama, avec une lettre de démission dûment signée. Et le président devrait accepter cette démission, ne pouvant plus faire confiance à ce général dans la mise en oeuvre de la stratégie militaire à laquelle il a donné le feu vert.

De son côté, Michael Cohen, du site Democracy Arsenal, écrit que le président doit limoger le militaire. Il soutient notamment que le général ne s'est pas seulement rendu coupable d'arrogance et de stupidité mais également d'insubordination aux termes de l'article 88 du Code uniforme de justice militaire que je cite dans le texte :

Any commissioned officer who uses contemptuous words against the President, the Vice President, Congress, the Secretary of Defense, the Secretary of a military department, the Secretary of Transportation, or the Governor or legislature of any State, Territory, Commonwealth, or possession in which he is on duty or present shall be punished as a court-martial may direct.

L'affaire McChrystal a déjà fait une victime : Duncan Bootby, un conseiller civil chargé des relations du général avec les médias, a démissionné.

P.S. : On trouve ici le reportage du Rolling Stone qui fait scandale. L'exergue du reportage en dit long sur le bien-fondé de la décision du général d'accorder sa confiance à un mensuel reconnu pour ses opinions anti-guerre :

Stanley McChrystal, le commandant en chef d'Obama en Afghanistan, a pris les rênes de la guerre sans jamais perdre de vue ses vrais ennemis : les mauviettes de la Maison-Blanche.