La portée du deuxième amendement de la constitution américaine garantissant le droit des citoyens de posséder des armes à feu ne se limite pas aux lois fédérales mais s'étend aux lois adoptées par les États et les municipalités, a statué la Cour suprême des États-Unis aujourd'hui dans une décision très attendue rendue par cinq voix contre quatre.

L'arrêt de la plus haute juridiction fédérale signifie que les partisans du deuxième amendement devraient avoir gain de cause lorsqu'ils contesteront devant les tribunaux une loi de Chicago et de sa banlieue d'Oak Park interdisant depuis près de 30 ans les armes de poing.

Dans sa décision, la majorité n'exclut cependant pas certaines limites au droit de posséder des armes à feu. Il se peut ainsi que les lois exigeant l'obtention d'un permis avant l'achat d'une arme de poing, comme c'est le cas dans plusieurs États et municipalités, survivent à des contestations juridiques.

À l'origine, le deuxième amendement avait pour but d'empêcher le gouvernement fédéral de chercher à prendre le contrôle des États. Le texte affirme :

Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé.

On trouve ici une transcription de la décision de la Cour suprême.

(Photo AP)