Flanqué de religieux et de politiciens de diverses confessions, le maire de New York Michael Bloomberg a défendu ce midi le projet de construction d'un centre culturel islamique surnommé la «mosquée de Ground Zero» par ses opposants. L'édifice de 13 étages, qui doit abriter une mosquée, un gymnase et une piscine, entre autres installations, sera situé à deux blocs du site des attentats du 11 septembre. Le maire Bloomberg a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse à Governors Island, avec la Statue de la liberté en toile de fond :

«Céder au sentiment populaire reviendrait à donner une victoire aux terroristes. Aucun quartier de notre ville n'est interdit à l'amour et à la grâce de Dieu.»

La conférence de presse du maire Bloomberg est survenue peu après la décision unanime d'une commission de la ville de New York chargée de la préservation du patrimoine de lever un obstacle majeur à la réalisation du projet controversé dont les opposants incluent des personnalités politiques comme Sarah Palin et Newt Gingrich.

Les neuf membres de la commission ont décidé de retirer de la liste des monuments historiques le bâtiment du 45-47 Park Place, où le centre culturel islamique doit être construit. L'immeuble datant de 1850 abritait un magasin de vêtements à l'abandon.

Interrogé sur la décision de l'ADL (la Ligue anti-diffamation) de s'opposer au projet, le maire Bloomberg a affirmé que celle-ci ne correspondait pas à la mission de l'organisation juive. L'ADL a justifié sa décision en invoquant notamment la douleur des proches des victimes des attentats.

(Photo AP)