Depuis un certain temps déjà, les stratèges politiques, toutes allégeances partisanes confondues, s'accordent pour dire que la majorité de la Chambre des représentants pourrait fort bien passer des démocrates aux républicains à la faveur des élections de mi-mandat. Ce qui est nouveau, c'est que certains d'entre eux estiment désormais que les démocrates pourraient également perdre leur majorité au Sénat.

Dans ce tableau publié aujourd'hui, le New York Times décrit comment les républicains pourraient réaliser le gain net de dix sièges dont ils ont besoin pour devenir maîtres de la chambre haute. Ils doivent 1) garder dans leur giron les sièges laissés vacants par des sénateurs républicains à la retraite dans cinq États (Floride, Kentucky, Ohio, Missouri et New Hampshire); 2) enlever quatre sièges démocrates dans des États où ils croient fortement en leurs chances (Arkansas, Dakota du Nord, Indiana et Delaware); et 3) remporter six sièges démocrates sur huit dans des États qui seront les champs de bataille de ces élections (Californie, Colorado, Connecticut, Illinois, Nevada, Pennsylvanie, Washington et Wisconsin).

Si l'on se fie à la tradition politique américaine, un triomphe républicain au Sénat est loin d'être impossible. Depuis 1946, la majorité de la Chambre des représentants a changé six fois à l'occasion des élections de mi-mandat, un changement de garde qui a toujours été accompagné d'une nouvelle majorité au Sénat.

Le scrutin du 2 novembre mettra-t-il fin à cette tradition ou la perpétuera-t-il?

(Photo Reuters)