La question dominera l'ordre du jour du Congrès américain d'ici les élections de mi-mandat, qui auront lieu le 2 novembre. À la veille de la rentrée des parlementaires américains après une pause estivale de cinq semaines, le leader de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, John Boehner (photo), a surpris les démocrates hier en ouvrant la porte à un compromis sur ce sujet.

«Si la seule option que j'ai, c'est de voter en faveur d'une partie des réductions d'impôts je le ferai», a-t-il déclaré lors d'une entrevue sur CBS.

Le républicain d'Ohio faisait référence à la préférence de Barack Obama et des chefs de file démocrates du Congrès de n'approuver la pérennisation que d'une partie seulement des réductions d'impôts consenties durant la présidence de George W. Bush, celles touchant les contribuables gagnant moins de 250 000$ par an mais pas au-delà.

Les démocrates disent vouloir utiliser les revenus que produirait l'élimination des réductions d'impôts pour les plus riches - 800 milliards de dollars sur dix - pour réduire le déficit. Mais, comme l'explique le Washington Post aujourd'hui dans cet article, le leader de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, refuse tout compromis sur cette question, contrairement à son collègue de la Chambre.

Si le sénateur du Kentucky persiste dans cette voie, le président Obama et plusieurs candidats démocrates feront campagne cet automne en accusant l'opposition de «prendre en otage» la classe moyenne. La plupart des républicains répliqueront en dénonçant l'idée d'augmenter les impôts de quiconque au cours d'une relance économique anémique.

Les réductions d'impôts de George W. Bush viennent à échance le 31 décembre.