Il est trop top pour dire si le gouverneur républicain d'Indiana Mitch Daniels a des chances de remporter l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de 2012. Mais il est évident que cet ancien directeur du Budget de la Maison-Blanche pendant le premier mandat de George W. Bush tente de se définir comme un des adultes parmi les républicains pas toujours sérieux ou crédibles qui aspirent plus ou moins ouvertement à la présidence des États-Unis.

Même s'il est loin d'être aussi photogénique et flamboyant que Sarah Palin, Daniels s'est gagné des appuis parmi les militants du Tea Party et autres conservateurs qui s'inquiètent de la taille de l'État fédéral et des déficits. Depuis 2005, à la tête de l'Indiana, il a retranché 440 millions de dollars du budget de son État et réduit de moitié le taux de croissance des dépenses publiques, comme on peut le lire dans le portrait que vient de lui consacrer l'hebdomadaire Newsweek.

Daniels se démarque cependant de plusieurs leaders de son parti en refusant d'écarter l'hypothèse d'une hausse des impôts pour combattre les déficits de Washington. Je cite une de ses déclarations à Newsweek :

«À un moment donné, il pourrait y avoir une augmentation des impôts. Ils disent qu'on ne peut plus avoir une conversation adulte. Je pense que nous le pouvons.»

Le journaliste Jonathan Martin de Politico fait état dans cet article des rencontres privées qu'organise Daniels avec des dirigeants et supporteurs républicains en prévision d'une campagne à la Maison-Blanche.

(Photo AP)