Le frère et la tante de Virginia Thomas ne comprennent pas pourquoi elle a appelé Anita Hill l'autre jour dans le but de la convaincre de présenter ses excuses à son mari pour les accusations de harcèlement sexuel qu'elle a formulées contre lui il y a 19 ans. Ils ne sont certes pas les seuls à se poser des questions sur la démarche de la femme du juge de la Cour suprême, qui a ramené sur le tapis des allégations gênantes.

McEwen, qui s'est retirée après une carrière réussie comme juriste, précise qu'elle ne s'est jamais formalisée du goût de Thomas pour la porno, trouvant «ennuyeux» ce genre de représentation. Je cite un de ses commentaires au sujet de l'homme avec lequel elle a eu une relation qui a duré cinq ans dans les années 1980 :

«Il était obsédé par la porno. Il parlait de ce qu'il avait vu dans les magazines et dans les films, s'il y avait quelque chose digne de mention.»

McEwen avait été invitée à témoigner devant une commission du Sénat pour confirmer le témoignage de Hill, ce qu'elle avait refusé. Elle explique aujourd'hui qu'elle ne voulait pas nuire à la carrière de Thomas et admet que sa relation avec lui ne l'aurait pas bien fait paraître. Mais, à 65 ans, elle est prête aujourd'hui à tout raconter dans une autobiographie qu'elle a soumise à plusieurs maisons d'édition. Son témoignage d'aujourd'hui n'est pas donc tout à fait désintéressé.

(Photos The Washington Post et AP))