Le New York Times vient de publier sur son site internet son dossier sur les quelque 391 000 documents confidentiels obtenus par WikiLeaks sur la guerre en Irak. On y trouve notamment un article sur les victimes civiles des violences qui ont suivi l'intervention des États-Unis et de leurs alliés, un autre sur l'aide de l'Iran aux insurgés et un troisième sur le traitement infligé aux détenus irakiens par les militaires américains et les autorités irakiennes.

Selon le compte rendu du Times, l'armée américaine a notamment «couvert» la torture de détenus par l'État irakien et tué des centaines de civils aux barrages tenus par ses soldats.

Comme les archives publiées par WikiLeaks sur la guerre en Afghanistan, les documents confidentiels sur l'Irak ne contiennent pas de révélations fracassantes, selon cette note du Times à ses lecteurs. Ils permettent cependant de mieux comprendre le contexte et les conséquences d'une opération déclenchée au nom de la sécurité des États-Unis et de la démocratie au Moyen-Orient.

L'administration Obama, par la voix de la secrétaire d'État Hillary Clinton, a condamné la fuite de tout document pouvant mettre en danger la vie d'Américains. Je cite un extrait de la déclaration de Clinton, qui a refusé de commenter les révélations de WikiLeaks :

«Mais j'ai la ferme conviction que nous devons condamner en termes très clairs la diffusion de toute information, que ce soit par des individus ou des organisations, faisant peser un risque sur la vie des soldats et des civils des États-Unis et de leurs alliés.»

(Photo The New York Times)