Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange n'est pas seulement critiqué par le Pentagone, mais également par certains de ses camarades et sympathisants qui déplorent son comportement de plus en plus dictatorial et imprévisible, selon cet article publié aujourd'hui sur le site du New York Times et co-signé par John Burns, un des plus grands journalistes du quotidien.

Le Times, qui a eu un accès privilégié aux documents secrets obtenus par WikiLeaks sur les guerres en Afghanistan et en Irak, soulignent que les organisations Reporters sans frontières et Amnistie internationale, ont notamment reproché à l'ancien hacker australien d'avoir mis en péril la vie des sources et informateurs afghans des militaires américains en révélant leur identité sur son site.

Aux critiques de la gestion d'Assange s'ajoutent ses problèmes avec la justice en Suède, où il fait l'objet d'une enquête pour agression sexuelle, une affaire qu'il a mise sur le compte d'un complot visant à le détruire. Dans son entrevue avec le Times, il a néanmoins semblé admettre un manque de prudence ou de jugement dans ses relations avec ses «fans». Je cite une de ses déclarations sur son accueil en Suède après la publication des documents confidentiels sur le conflit afghan :

«Ils m'ont appelé le James Bond du journalisme. Cela m'a valu beaucoup de fans, et certaines d'entre elles ont fini par me causer un peu de problème.»

Le fondateur de WikiLeaks a préféré mettre un terme à une entrevue avec une journaliste de CNN aujourd'hui plutôt que de répondre à des questions portant sur cette affaire :