Martin Wolf, commentateur économique numéro un du Financial Times, explique dans cet article aux lecteurs de ce journal britannique l'état d'esprit des électeurs américains à quelques jours d'un scrutin dont le verdict devrait être cinglant pour Barack Obama. Je traduis l'amorce du texte de Wolf :

«Une ambulance s'arrête sur le bord de la route pour aider un homme souffrant d'un infarctus. Après des mesures désespérées, le patient survit. Transporté ensuite à l'hôtel, il récupère lentement et partiellement. Puis, deux ans plus tard, loin d'éprouver de la reconnaissance, il poursuit les médecins et les ambulanciers. Si ceux-ci n'étaient pas intervenus, insiste-t-il, il serait comme un homme neuf. Pour ce qui concerne l'infarctus, ce n'était qu'un incident mineur. Il s'en serait mieux tiré si on l'avait laissé seul.»