Comment le Parti républicain, qui était au plus bas après les élections de 2008, a-t-il pu orchestrer en deux ans un retour qui lui a permis de rafler une soixantaine de sièges à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat? On trouve une bonne partie de la partie de la réponse dans cet article, qui raconte le plan des stratèges républicains pour reconquérir la majorité à la chambre basse. Un plan conçu avant même l'investiture de Barack Obama à la Maison-Blanche.

Une partie du mérite revient au représentant de Californie Kevin McCarthy, qui s'est inspiré de la stratégie agressive d'un ancien rival démocrate de la Chambre, Rahm Emanuel, pour persuader des républicains à affronter des démocrates dont les sièges ne semblaient pas les plus vulnérables. Karl Rove et ses associés peuvent revendiquer une autre partie du mérite, qui ont pu dépenser, par le biais des organisations American Crossroads et Crossroads GPS, quelque 70 millions de dollars pour attaquer et achever plusieurs candidats démocrates, dont l'un des favoris de la gauche, le représentant de Floride Alan Grayson.

Le plan républicain incluait également l'emploi de «tactiques de guérilla» pour forcer certains représentants démocrates à expliquer leurs votes ou leurs positions devant une caméra, en les pourchassant dans la rue au besoin. Le représentant de Caroline du Nord Bob Etheridge a été l'une des cibles de ces tactiques. Dans une vidéo qui a connu un succès viral sur YouTube, on le voit bousculer un «étudiant» qui l'avait interrogé avec insistance.

Mardi, Etheridge a été défait par Renee Ellmers, l'infirmière qui a retenu l'attention durant la campagne avec cette pub laissant entendre que les mots musulmans et terroristes étaient interchangeables :