On ne peut vraiment pas reprocher aux républicains du Congrès de ne pas se battre pour les Américains les plus fortunés. Dans leurs négociations avec la Maison-Blanche sur la fiscalité, ils n'ont pas seulement obtenu une prolongation temporaire des allégements fiscaux de l'ère Bush pour tous les contribuables, y compris les millionnaires et les milliardaires. Ils ont aussi réussi à ramener à 35% le taux marginal maximum de l'impôt sur les successions, appelé death tax par ses adversaires, tout en exemptant d'imposition les héritages inférieurs à cinq millions de dollars.

Le taux maximum sur les droits de succession devait s'élever à 55% en 2011 et seuls les héritages inférieurs à un million de dollars devaient en être exemptés.

Comme on peut le lire dans cet article, plusieurs démocrates de la Chambre des représentants, dont Nancy Pelosi, estiment que ce compromis est «un pont trop loin», même si l'objet principal de leur colère est la prolongation pendant deux ans des réductions d'impôts de l'ère Bush pour les foyers gagnant plus de 250 000$ par an.

En 2009, la Chambre avait adopté une mesure fixant à 45% le taux maximum sur les droits de succession et exonérant de cet impôt les fortunes inférieures à 3,5 millions de dollars. Nancy Pelosi et ses alliés tenteront vraisemblablement de modifier dans ce sens le compromis négocié entre la Maison-Blanche et les républicains.

Notons qu'une loi adoptée durant la présidence de George W. Bush a supprimé en 2010 l'impôt sur les successions.

(Photo AP)