Les États-Unis seraient sur le point d'inculper le fondateur de WikiLeaks pour espionnage, selon une avocate de Julian Assange. La loi de 1917 contre l'espionnage «n'a jamais été utilisée avec succès contre quelqu'un qui avait été bénéficiaire de documents, par opposition à celui qui les fait fuiter», a déclaré au journal Le Monde Floyd Abrams, un des avocats du New York Times pendant l'affaire des «documents du Pentagone».

Je cite un autre extrait de l'article du Monde :

Selon Floyd Abrams, la jurisprudence requiert de prouver que la personne qui a révélé des documents secrets a agi de «mauvaise foi», pour causer sciemment du tort aux intérêts américains. À cet égard, «nombre des déclarations de Julian Assange pourront être utilisées contre lui», relève l'avocat.

Mais le fondateur de WikiLeaks a aussi pris soin d'adresser une lettre, le 26 novembre, au département d'Etat pour proposer d'étudier les cas pouvant mettre en péril la vie d'individus cités dans les télégrammes. Le conseil du département d'Etat, Harold Koh, avait répondu qu'il était hors de question que le gouvernement s'engage dans une quelconque «négociation».

Les experts juridiques soulèvent plusieurs questions autour d'une inculpation éventuelle d'Assange pour espionnage, dont celle-ci : les États-Unis peuvent-ils poursuivre le fondateur de WikiLeaks sans s'en prendre également au New York Times, qui a diffusé une partie des câbles diplomatiques américains obtenus par le groupe d'Assange?