«Quelqu'un en autorité avait clairement l'intention de garder Julian en prison», a déclaré le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, parlant de lui à la troisième personne lors d'une entretien accordé au Times de Londres dans lequel il a pourfendu le Guardian et un des journalistes de ce journal, Nick Davies, un ex-ami, pour leur décision «dégoûtante» de publier les détails d'un rapport de police sur les accusations de viol et d'agression sexuelle portées contre lui par deux Suédoises.

Le Times rappelle que le Guardian a offert à Assange de fournir sa version des faits sur ce qui s'était passé à la mi-août en Suède, mais l'Australien de 39 ans n'a pas donné suite à cette offre. Le quotidien conservateur précise aussi que son rival de gauche n'a pas publié les détails les plus choquants sur les accusations d'une des femmes.

Assange, un apôtre de la transparence, avait donné au Guardian accès aux télégrammes diplomatiques américains dont la publication a soulevé la colère de plusieurs gouvernements, dont celui des États-Unis. Partagez-vous sa colère ou ne trouvez-vous pas qu'elle constitue l'ironie des ironies?

(Photo AP)