Les républicains du Sénat ont déjà soulevé la colère de plusieurs partisans du Tea Party en coopérant avec Barack Obama dans les derniers jours du 111e Congrès. Ceux de la Chambre des représentants pourraient susciter la même réaction avant même le début du 112e, à midi, s'il faut se fier à cet article du New York Times.

Le prochain président républicain de la Chambre, John Boehner (photo), et ses principaux lieutenants s'apprêteraient en effet à abandonner une de leurs promesses électorales, soit celle de réduire les dépenses publiques de 100 milliards de dollars en 2011. Les spécialistes des questions budgétaires avaient déjà estimé qu'un tel engagement ne pouvait être tenu, compte tenu la décision des républicains d'exclure des dépenses à réduire celles touchant à l'armée, aux anciens combattants, au programme d'assurance-santé Medicare et au régime de retraite, qui représentent plus de 80% d'un budget de 3 500 milliards de dollars.

Les mêmes spécialistes affirmaient que les représentants républicains n'oseraient jamais retrancher jusqu'à 30% des fonds consacrés à l'éducation, la recherche, la police et le transport, entre autres.

Selon le Times, les républicains offrent deux raisons pour justifier leur abandon éventuel de leur promesse : 1) l'exercice financier en cours, qui a débuté le 1er octobre, sera à moitié fini lorsque les coupures deviendront loi; 2) le montant de 100 milliards était hypothétique.

Les républicains pourraient fixer à 50 milliards leur nouvel objectif.

(Photo Reuters)