La une du New York Times n'est pas exclusivement accaparée par des articles sur la tuerie de Tucson aujourd'hui. On y trouve également un reportage sur la réaction favorable d'une partie de la population pakistanaise à l'assassinat de Salman Taseer, gouverneur du Penjab, que son auteur présumé, Mumtaz Qadri, un policier d'élite, aurait justifié par le fait que Taseer s'opposait à la loi sur le blasphème, défendue par les religieux conservateurs.

L'article du Times souligne que plusieurs des supporteurs de Qadri sont des jeunes avocats dont on se serait attendu qu'ils manifestent contre ce meurtre prétendument commis au nom de Mahomet. Selon le quotidien new-yorkais, il s'agit d'une illustration de l'influence grandissante de l'islamisme radical au sein des classes moyennes instruites du Pakistan, un pays où les États-Unis dépensent des milliards de dollars pour combattre le terrorisme.

La loi sur le blasphème permet de condamner à mort les personnes jugées coupables d'insulte à l'islam. Selon ses critiques, elle sert à persécuter les minorités religieuses, à alimenter l'extrémisme et à régler des comptes personnels.

Selon cet article de Fareed Zakaria, Joe Biden effectuera cette semaine au Pakistan «sa plus importante visite à l'étranger depuis qu'il est devenue vice-président».

(Photo AFP)